Sur l’hippodrome, le recueil des enjeux et le calcul des gains, qui s’effectuaient tout d’abord manuellement, ont pu être automatisés au fur et à mesure que les techniques enregistraient des progrès, ce qui a permis aux matériels français de s’exporter et a largement facilité la mise en place du matériel informatique que le PMU a installé lorsque l’essor des télétransmissions l’a permis. Les sociétés parisiennes, qui organisent quotidiennement des courses sur l’un ou l’autre des hippodromes de la région, disposent en commun d’un personnel permanent de quelque 180 personnes à temps plein et 190 à temps partiel, auquel s’ajoutent des vacataires lors des réunions les plus importantes. Les sociétés de province ont recours à une société de service qui utilise, pour la plus grosse part, des vacataires. Au total, le traitement des paris sur les hippodromes représente plus de 300 emplois à temps plein. Jusqu’au milieu des années 80, les paris enregistrés hors les hippodromes, qui se présentaient sous forme de cartes perforées par le parieur, étaient ramassés par des coursiers et traités manuellement. Ceci conduisait à limiter les points de vente, le nombre de sociétés de courses fournissant le support des paris (pour le plus gros, les sociétés de courses parisiennes et les sociétés affiliées à celles-ci) et le nombre des « événements » (paris composés qui étaient alors essentiellement les tiercés). L’informatisation de l’ensemble du système, rendue possible par le développement de l’informatique et des télécommunications, a permis de multiplier les points de vente de diversifier et de densifier les formes de paris (les quintés par exemple) et d’autoriser plus d’une soixantaine de sociétés de courses de province à participer périodiquement au PMU. L’évolution des techniques a conduit également à multiplier les vecteurs complémentaires, et notamment la prise de paris par Internet et par la télévision interactive, qui constituent aujourd’hui près de 6 % du chiffre d’affaires global. Le PMU est un Groupement d’Intérêt Économique qui réunit les 51 sociétés de courses autorisées à organiser au moins une réunion de courses PMU ; il supporte des charges nettes de fonctionnement qui ont atteint, en comptant l’amortissement d’un matériel informatique coûteux, 475 millions d’euros en 2005 avec un personnel de 1 400 personnes auquel s’ajoute l’équivalent de plus de 18 000 emplois à temps plein dans les points de vente. Les sociétés de courses disposent donc, pour organiser et rémunérer les compétitions, de plus de 54 % du montant des prélèvements, auxquels s’ajoutent un peu plus de 100 millions d’euros pour le Fonds commun de l’élevage et des courses.
Jusqu’en 2010, le PMU était le seul opérateur autorisé à prendre des paris en dehors des hippodromes. Depuis cette date, avec la loi d’ouverture et de régulation des jeux en ligne, d’autres opérateurs privés ont été autorisés à proposer des paris mutuels sur internet. En 2010, les courses ont généré 9,5 milliards d’euros de paris hippiques.